jeudi 23 octobre 2014

La poutre dans l'oeil

"Il y a deux manières de conquérir et asservir une nation. L'une est par l'épée, l'autre est par la
dette."
John Adams, président des États-Unis (1735-1826)

“Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d’abord par l’inflation, ensuite par la récession, jusqu’au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquise.”
Thomas Jefferson. (1743-1826)

“Permettez-moi d’émettre et de contrôler les ressources monétaires d’un pays et je me moque de celui qui écrit ses lois.”
M.A. Rothschild. (1744-1812)

Lorsqu’un gouvernement est dépendant des banquiers pour l’argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au-dessus de la main qui reçoit. [...] L’argent n’a pas de patrie ; les financiers n’ont pas de patriotisme et n’ont pas de décence ; leur unique objectif est le gain.”
Napoléon Bonaparte, Empereur Français, (1769-1821)

“Le gouvernement devrait créer, émettre, et faire circuler toutes les devises et tous les crédits nécessaires pour satisfaire les dépenses du gouvernement et le pouvoir d’achat des consommateurs. En adoptant ces principes, les contribuables économiseraient d’immenses sommes d’argent en intérêts. Le privilège de créer et d’émettre de la monnaie n’est pas seulement la prérogative suprême du gouvernement, mais c’est aussi sa plus grande opportunité.”
Abraham Lincoln, Président des États-Unis, assassiné (1809-1865)

“Celui qui contrôle le volume de la monnaie dans notre pays est maître absolu de toute l’industrie et tout le commerce... et quand vous réalisez que le système entier est très facilement contrôlé, d’une manière ou d’une autre, par une très petite élite de puissants, vous n’aurez pas besoin qu’on vous explique comment les périodes d’inflation et de déflation apparaissent.”
James A. Garfield, Président des États-Unis, assassiné (1831-1881)

“Jusqu’à ce que le contrôle de l’émission de devises et de crédit soit restauré au gouvernement et reconnue comme sa responsabilité la plus flagrante et la plus sacrée, tout discours sur la souveraineté du Parlement et la démocratie est vain et futile... Une fois qu’une nation abandonne le contrôle de ses crédits, il n’importe plus qui fait ses lois... L’usure, une fois aux commandes, coule n’importe quelle nation.”
William Lyon Mackenzie King, Ex-premier ministre du Canada. (1874-1950)

“Le système bancaire moderne fabrique de l’argent à partir de rien. Ce processus est peut-être le tour de dextérité le plus étonnant qui fut jamais inventé. La banque fut conçue dans l’iniquité et est née dans le pêché. Les banquiers possèdent la Terre. Prenez la leur, mais laissez-leur le pouvoir de créer l’argent et en un tour de mains ils créeront assez d’argent pour la racheter. Otez-leur ce pouvoir, et toutes les grandes fortunes comme la mienne disparaîtront et ce serait bénéfique car nous aurions alors un monde meilleur et plus heureux. Mais si vous voulez continuer à être les esclaves des banques et à payer le prix de votre propre esclavage laissez donc les banquiers continuer à créer l’argent et à contrôler les crédits.”
Sir Josiah Stamp, Directeur de la Banque d’Angleterre (1880-1941)

“Il est appréciable que le peuple de cette nation ne comprenne rien au système bancaire et monétaire, car si tel était le cas, je pense que nous serions confrontés à une révolution avant demain matin.” Henry Ford. (1863-1947)

“Le système financier est devenu la Banque centrale américaine (Federal Reserve). Cette banque centrale gère un système financier au moyen d’un groupe de purs profiteurs. Ce système est privé et son seul objectif consiste à réaliser les profits les plus énormes possibles en utilisant l’argent des autres. Cette loi (de la Réserve fédérale) démontre la plus grande preuve de confiance au monde. Lorsque le président signe cet acte, il légalise le gouvernement invisible par le pouvoir monétaire. Les personnes ne s’en rendent peut-être pas compte pour le moment mais le jour du jugement n’est plus qu’à quelques années, le jour du jugement de cet Acte qui représente le pire crime de tous les temps commis au nom de la loi par l’intermédiaire d’un projet de loi.”
Charles A. Lindbergh. (1902-1974)

“Le procédé par lequel les banques créent de l’argent est tellement simple que l’esprit en est dégoûté.”
 John Kenneth Galbraith, Économiste. (1908-2006)

“Chaque fois qu’une banque accorde un prêt, un nouveau crédit bancaire est créé. Ce sont de nouveaux dépôts, de l’argent entièrement nouveau.”
Graham F. Towers, Directeur de la banque du Canada de 1934 à 1955

 ”Les banquiers gouvernent le monde grâce à la dette qui correspond à l’argent créé à partir du néant. Ils ont besoin de gouverner le monde pour s’assurer qu’aucun pays ne faiblisse ou ne tente de les renverser. Aussi longtemps que les banques privées, au lieu des gouvernements, contrôleront la création de l’argent, la race humaine sera condamnée. Ces banquiers et leurs alliés ont tout acheté et tout le monde.”
Henry Makow. Ecrivain Canadien né en 1949.

 “Je n’ai jamais vu personne ayant pu, avec logique et rationalité, justifier que le gouvernement fédéral emprunte pour utiliser son propre argent... Je pense que le temps viendra où les gens demanderont que cela soit changé. Je pense que le temps viendra dans ce pays où ils viendront nous accuser, vous, moi, et toute personne liée au Congrès, d’être resté assis sans rien faire et d’avoir permis à un système aussi stupide d’être perpétué.”
Wright Patman, Membre démocrate du Congrès, de 1928 à 1976, Président du comité de la Banque et de la Monnaie de 1963 à 1975

“Les quelques personnes qui comprennent le système (argent et crédits) seront soit tellement intéressés par les profits qu’il engendre, soit tellement dépendantes des faveurs qu’il conçoit, qu’il n’y aura aucune opposition au sein de cette classe. D’un autre côté, les personnes incapables d’appréhender l’immense avantage retiré du système par le capital porteront leur fardeau sans se plaindre et peut-être sans même remarquer que le système ne sert aucunement leurs intérêts.” Rothschild Brothers of London

”Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, au magazine Time, et aux autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque quarante ans. Il aurait été pour nous impossible de développer notre projet pour le monde si nous avions été exposés aux lumières de la publicité durant ces années. Mais le monde est aujourd’hui plus sophistiqué et préparé à l’entrée dans un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l’autodétermination nationale des siècles passés.”
David Rockefeller, Commission Trilatérale, 1991.

“Par essence, la création monétaire ex nihilo que pratiquent les banques est semblable, je n’hésite pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement réprimée par la loi. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents.”
Maurice Allais, Prix Nobel de Sciences Économiques en 1988.

"Les capitalistes font aujourd’hui un maximum de profits en spéculant sur les aliments de base comme le riz, le maïs, le blé.Les prix explosent, et toutes les cinq secondes, un enfant de moins de dix ans meurt de faim. Aujourd’hui plus que jamais, il faut retourner les fusils."
 Jean Ziegler, 2014.


vendredi 22 août 2014

La paix, cet état de guerre perpétuelle.

L'American way of life a un coût.
Je vous propose une liste non-exhaustive des démonstrations de la force militaire des Etats-Unis.

1775 : Canada. Expédition militaire dans la province du Québec et occupation de Montréal.

1798-1800 : Conflit naval contre la France révolutionnaire.

1801-1805 : La 1er  guerre barbaresque ou Guerre de Tripoli est la première guerre engagée par les Etats-Unis après leur indépendance. Il s’agit de protéger le transport maritime, et donc  le commerce, faces aux pirates de Tunis et d’Alger en Méditerranée.

1815 : Alger. Seconde guerre barbaresque.

1838-1849 : Les Etats-Unis  inaugurent le concept de « protection des intérêts Américains » en protégeant les voies maritimes à Sumatra, Samoa, Côte d’Ivoire et à Izmir. Cependant, le besoin de sécurité se transforma en besoin de s’assurer que la nature des régimes en place dans les différents pays soit compatible avec les intérêts économiques Américains.

1846 : Mexique. A l’issue d’une guerre qu’ils avaient programmée et provoquée, les États-Unis s’emparent de la moitié du territoire mexicain.

Le  colonel Hitchcock (1798-1870) écrivait dans son journal :
« Dès le départ, j'ai dit que les États-Unis sont les agresseurs. Nous n'avons pas le moindre droit de nous trouver ici. C'est comme si le gouvernement avait envoyé une troupe peu nombreuse dans l'intention de provoquer la guerre, afin de s'offrir un prétexte pour s'emparer de la Californie et d'autant d'espace qu'il le voudra. En effet, quoi qu'il advienne de cette armée-ci, il ne fait aucun doute qu'il y aura une guerre entre les États-Unis et le Mexique. »

Ce territoire conquis s’appelle aujourd’hui : la Californie, le Nevada, l’Utah, l’Arizona, le Nouveau-Mexique, et une bonne part du Colorado.
Le 1er débarquement de troupes américaines. (Vera Cruz, mars 1847)
1852-1853 : Argentine. Les Marines  débarquent et s’installent à Buenos-Aires pour protéger les intérêts américains face à une révolution. 

1853 : Nicaragua. Protection des citoyens et intérêts américains pendant des troubles politiques. 

1853-1854 : Japon. « Plan d’ouverture du Japon » et expédition Perry qui conduit, avec les navires de guerre américains, à forcer le Japon à ouvrir ses ports aux États-Unis. Attendant une réponse du Japon l’autorisant à se rendre dans ce pays, le contre-amiral américain Perry, opère une démonstration navale de force et débarque par deux fois. Il obtient des autorités de Naha, sur l’île d’Okinawa, la gestion d’une concession minière. Il opère la même démonstration de force dans les îles de Bonin afin d’obtenir des facilités commerciales.
"Bombardment of San Juan del Norte, 1854 by unknown
1855 : Uruguay. Les armées américaines et européennes débarquent pour protéger les intérêts américains au cours d’une tentative de révolution à Montevideo.

1859 : Chine. Intervention destinée à protéger les intérêts des États-Unis à Shanghai.

1860 : Angola. Intervention en Afrique occidentale portugaise pour assurer la sécurité des citoyens et des biens américains pendant une révolte indigène à Kissembo.

1885 : L’industrialisation et le productivisme font que les Etats-Unis se retrouvent en situation de surproduction et incapables d’écouler leurs stocks dans le marché intérieur. Le risque d’un effondrement des prix est considéré par les classes possédantes comme la pire des calamités.
Ils leurs faut donc d’un côté l’accès aux ressources naturelles pour nourrir l’industrie et de l’autre, l’accès aux marchés extérieurs pour écouler leur production. Toutes entraves (taxes, quota, boycott, restriction sanitaire, environnementale ou social, …) sont susceptibles de porter atteinte aux intérêts Américains et peuvent justifier une déclaration de guerre.
Il faudra attendre 1908 pour que le cerveau de Henry Ford soit percuté par l’idée d’augmenter les salaires afin de permettre aux ouvriers d’acheter une partie de la production.


1890 : USA. Le massacre de Wounded Knee est une opération militaire qui s'est déroulée dans le Dakota du Sud, le 29 décembre 1890. Entre 300 et 350 Amérindiens de la tribu Lakota Miniconjou 

(dont plusieurs dizaines de femmes et des enfants) ont été tués parle 7e régiment de cavalerie des États-Unis.
Ce fut le point culminant de quatre siècles de violence initiés par Christophe Colomb et destinés à confirmer que ce continent appartenait bel et bien à l'homme blanc.

Fosse commune avec des Lakota morts après le massacre
1893 : Hawaï. Sous couvert officiel de protéger les vies et les biens des américains, cette intervention visa à mettre en place un gouvernement provisoire sous l’autorité de Sanford D. Dole.

1894 : Nicaragua. Intervention militaire pour protéger les intérêts américains à Bluefields à la suite d’une révolution.

1898 : Cuba. Sous prétexte de libérer l’île de la tutelle espagnole, les États-Unis s’installent et imposent une base militaire, ouvrent la porte aux investisseurs financiers américains et imposent un droit d’intervention dans les affaires intérieures du pays.
Bataille de Cienfuegos, Cuba, mai 1898.
Le colonel Roosevelt et ses hommes après la victoire sur les collines San Juan, juillet 1898.
En perdant Cuba, le Royaume d’Espagne perd pied en Amérique latine après près de 4 siècles de conquêtes, de guerres génocidaires et de pillages. La voie est libre pour les Etat-Unis.

Selon les Archives des Indes, seulement entre 1503 et 1660, sont arrivés à Sanlucar de Barrameda, 185 tonnes d’or et 16000 tonnes d’argent en provenance des Amériques.

Pourtant l’Espagne et surtout son peuple abordera le 20eme siècle dans une situation de misère difficilement imaginable. La population espagnole, constituée en grande partie de paysans pauvres, travaillait à cette époque pour une noblesse qui ne représentait que 2 % de l'ensemble de la population mais possédait 95 % des terres.

1898: Porto-Rico, Hawaï, Wake, Guam. Les États-Unis s’installent et imposent une base militaire et un droit d’intervention dans les affaires intérieures du pays.

1898 : Philippines. L’archipel est vendu aux USA par l’Espagne (décembre 1898), puis les philippins se soulèvent contre les États-Unis (février 1899), les États-Unis répondrant par l'envois de 70'000 militaires qui mettront trois ans pour mater le soulèvement (des milliers de pertes humaines).
Massacre de Moros sur l’ile de Jolo, Philippines.
1900 : Chine. La guerre de l'opium, qui opposa la Chine aux Anglais, refusant l'import par les Anglais de l'opium d'Inde britannique, venait de prendre fin et les traités inégaux imposaient à la Chine de se soumettre aux bons vouloirs des puissances occidentales. La haine envers les Occidentaux grossit, jusqu'à atteindre une certaine violence contre les compagnies étrangères et leur personnel, se traduisant par des destructions matérielles, des diplomates et des missionnaires furent assassinés, des établissements commerciaux vandalisés, et des objets brûlés dans les rues. Les Etats-Unis rejoignent et forment « L’Alliance des huit nations » afin de mater la révolte des Boxers à Pékin.
Armées étrangères dans la Cité interdite, à Pékin pendant la révolte des boxers.
1903 : Colombie. Les États-Unis fomentent une révolution à l’issue de laquelle ils créent de toute pièce la République de Panama qui lui assure le contrôle du canal et des bénéfices qu’il génère.
Le sénateur du Massachusetts Henry Cabot Lodge, écrivait dans la presse :
« Dans l'intérêt de notre commerce, nous devrions construire le canal de Panama et, pour protéger ce canal, comme pour assurer notre suprématie commerciale dans le Pacifique, nous devrions contrôler les îles Hawaï et conforter notre influence sur les Samoa.  En outre, lorsque le canal de Panama sera construit, Cuba deviendra une nécessité. »


1904 : Amériques du sud et centrale L'expression « république bananière » apparait dans un sens politique sous la plume de l'écrivain américain O. Henry. Dès cette époque, la United Fruit Company, (depuis 1989 : Chiquita Brands International) grand producteur américain de bananes, finança et ordonna pendant environ 50 ans des coups d'États en Amérique centrale pour mieux conduire ses activités. Elle fut d'abord et principalement appliquée aux pays d'Amérique centrale et de la mer des Caraïbes et s'est par la suite étendue aux pays qui, sous les apparences de républiques constitutionnelles, tendent vers la dictature.

1914-1918 : Première Guerre Mondiale.

1915 : Haïti. Nouvelle intervention et occupation des troupes américaines pendant 19 ans.

1916 : République Dominicaine. Quatrième intervention et maintien des troupes américaines pendant 8 ans.

1926 : Nicaragua. Nouvelle intervention et expédition de 5000 militaires pour contrer une révolution.
À la fin de l'intervention américaine, les rebelles sont repoussés loin de toute agglomération et réduits à la famine et à la désertion, le gouvernement nicaraguayen se trouve en position de force pour les négociations avec le mouvement de Sandino, négociations qui aboutissent à la paix en 1933. Les troupes américaines sont remplacées par la Garde Nationale, formée et équipée par les États-Unis, et qui devait remplacer l'armée et la police supprimées par les Américains. Anastasio Somoza García devient le premier dirigeant de la Garde Nationale. Avec le soutien des États-Unis, Somoza fait assassiner son principal opposant politique, Sandino, en février 1934 et prend le pouvoir en 1936. Il instaure alors une dictature personnelle de 1936 à 1956. Ses fils, Luis et Anastasio, lui succèdent et le pays est mis en coupe réglée. Les Somoza se posent comme anticommunistes afin de bénéficier de l'appui des États-Unis tout au long de la Guerre froide.
 

Marines américains au Nicaragua en 1932
En 1924, les économies de la moitié des vingt États latino-américains étaient peu ou prou aux mains des Américains.

Entre 1900 et 1933, les Etats-Unis étaient intervenus quatre fois à Cuba, deux fois au Nicaragua, six fois au Panama, une fois au Guatemala et pas moins de sept fois au Honduras.

Le rôle historique des États-Unis au Salvador, où 2 % de la population possédaient 60 % des terres, avait toujours été de s'assurer que les gouvernements de ce pays favoriseraient les intérêts des entreprises américaines, quels qu'en puissent être les effets catastrophiques sur l'immense majorité de la population. Les révoltes populaires susceptibles de nuire à ces intérêts devaient être réprimées. Lorsqu'une de ces révoltes éclata en 1932, menaçant le régime militaire en place, les États-Unis envoyèrent un croiseur et deux destroyers pour soutenir le gouvernement qui massacra trente mille Salvadoriens.

1936 : En Espagne, le gouvernement social-libéral élu démocratiquement s’attaque au tabou suprême : la propriété privée. L’idée de partager les terres, qui appartiennent à la noblesse catholique et qui représente à peine 2% de la population, suffit pour que Franco, fraichement nommé général, lève une armée, reçoive l’aide de Hitler et Mussolini et, après 3 ans d’une guerre civile fratricide, renverse le gouvernement et installe une dictature.
Ici, pas d’intervention des Etats-Unis, ni d’aucun autre gouvernement.


Les républicains espagnols fuyant le régime Franquiste connaitront les camps de concentration dans le sud de la France puis les camps du nord de l’Europe comme Mauthausen et les travaux forcés en Afrique du nord, travaillant à la construction du chemin de fer pour la SNCF.
Libération du camp de Mauthausen (mai 1945) « Les espagnols antifascistes saluent les forces libératrices »
Il est bon aussi de rappeler, car presque oubliée, l’histoire de la 9eme compagnie du régiment de marche du Tchad, 2eme division blindée nommée Division Leclerc et surnommée la Nueve (chiffre « neuf » en espagnol). Cette compagnie enrôlait 160 hommes dont 146 républicains espagnols souvent anarchistes, mais aussi des soldats français, sous commandement français. Tous avaient combattu en Espagne contre Franco, puis lors de la Libération de l'Afrique du nord, ils débarquèrent la nuit du 31 juillet sur la plage d’Utah Beach (Normandie).
Son fait d'armes le plus connu est la participation à la libération de Paris, puisque les hommes de la Nueve furent les premiers à entrer dans la capitale française au soir du 24 août 1944, avec 3 chars du 501e RCC, Montmirail, Champaubert et Romilly, et des éléments du génie... mais aussi les half-tracks avec les noms de batailles de la guerre d’Espagne : Guadalajara, Brunete, Teruel, Ebro, Santander, Guernica.
La « Nueve » sur les Champs-Elysées
Fin avril, elle reprend les combats jusqu'à la prise, le 5 mai, du « Nid d'Aigle », à Berchtesgaden. À ce moment, les pertes de la 9e compagnie s'élevaient à 35 morts et 97 blessés. Il ne restait plus que 16 Espagnols actifs dans la « Nueve », beaucoup ayant été affectés à d'autres unités de l'armée française.

1941 : Entrée en guerre des Etats-Unis suite à l’attaque de Pearl Harbor par les Japonais. Remarquez que nous sommes en 1941, la guerre en Europe bat son plein. Ni la prise de pouvoir de Franco, ni l'avancée du Nazisme et du fascisme en Europe ne semblent contrarier les intérêts des Etats-Unis. Et en effet, il est de notoriété publique que certaines entreprises américaines ont commercé avec l'Allemagne Nazi et l'Espagne de Franco. On peut donc imaginer la surprise des Marines ayant à se battre contre des ennemis motorisés par Ford.

1945 : Début de la Guerre Froide entre les États-Unis et l’URSS.

1945 : Japon. Bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki.

1946 : Philippines. Colonie américaine jusqu’à l’occupation japonaise, les Philippines accèdent à leur indépendance en 1946 en concédant aux États-Unis un droit illimité d’exploitation des ressources naturelles du pays au titre des dommages de guerre. Jusqu’en 1992 les États-Unis conservent 23 bases militaires et participent à la répression des opposants communistes ou musulmans.

1947 : Grèce. Les États-Unis volent au secours de la dictature de colonels mise en place par les britanniques et menacée par la guérilla des gauchistes. Les États-Unis livrent 74'000 tonnes de matériels militaires et d’armements et envoient 250 « conseillers » militaires sur le terrain, assurant ainsi la victoire des forces de droite en 1949.

1950 : Porto Rico. Les troupes américaines qui stationnent en permanence écrasent un mouvement d’indépendance. Deux ans plus tard, Porto Rico se voit accorder le statut d‘État libre associé aux États-Unis.

1950-1953 : Corée. Les forces armées de la Corée du Nord franchissent le 38ème parallèle et pénètrent en Corée du Sud. A la « demande » des Nations-Unies, les États-Unis acceptent d’aider à repousser l’agression armée. 2 millions de coréens trouvent la mort au cours de cette guerre.
La résolution des Nations unies avait demandé une intervention visant « à repousser l'agression armée et à restaurer la paix et la sécurité dans la région ». Mais les forces américaines, après avoir repoussé les Nord-Coréens au-delà du 38eme. Paral­lèle, continuèrent leur progression en Corée du Nord jusqu'au fleuve Yalu, sur la frontière chinoise, provoquant l'entrée en guerre de la Chine. La Chine progressa alors vers le sud et la guerre se stabilisa autour du 38eme parallèle jusqu'à ce que des négociations de paix rétablissent, en 1953, l'ancienne frontière entre le Nord et le Sud. 
Opération Chromite: débarquement des Marines à Inchon, derrière les lignes nord-coréennes. Septembre 1950
1953 : Iran. Opération Ajax, un coup d’État orchestré par la CIA est mené par l’armée et les grands propriétaires fonciers après que les britanniques aient organisés le boycott des compagnies pétrolières iraniennes suite à leur nationalisation en 1951. Les États-Unis soutiennent pendant les 25 ans qui suivent l’homme fort du pays, le Shah d’Iran. Celui-ci s’enfuira en 1978 devant le raz-de-marée de la Révolution Islamique de l’ayatollah Khomeiney en exil. Deux ans plus tard, en 1980, la guerre entre l’Iran et l’Irak sera une aubaine pour les industries d’armements, notamment américaines.

1954 : Guatemala. Opération PBSUCCESS, des mercenaires entraînés par la CIA au Honduras et au Nicaragua renversent, avec l’aide de l’aviation américaine, le gouvernement démocratique du président Arbenz Guzman remplacé par une junte militaire réclamée par Eisenhower.

1958 : Liban. Des milliers de Marines sont envoyés à Beyrouth pour empêcher le renversement du gouvernement pro-américain et protéger les intérêts américains dans la région.
A proximité de Beyrouth. Juillet 1958.
1958 : Indonésie. Bombardements par les militaires et combattants islamistes appuyés par les États-Unis contre le gouvernement démocratique de Sumatra.

1959 : Hawaï. La république d’Hawaï déjà totalement inféodée aux Etats-Unis depuis l’annexion de 1898, devient un Etat américain. 

1960 : Guatemala. Bombardements.

1961 : Cuba. Opération Mongoose, armés et entraînés par la CIA, plus de 1000 exilés cubains débarquent dans la Baie des Cochons avec l’espoir de provoquer une rébellion contre le gouvernement castriste en place très populaire. Le soulèvement n’a pas lieu, les mercenaires sont rejetés à la mer, les États-Unis imposent un embargo à Cuba.

1961-1972 : Vietnam. Le Sud-Est asiatique, et en particulier la Malaisie et l'Indonésie fournissent la plus grande part de caoutchouc naturel et d'étain du marché intérieur américain, et regorge de pétrole et autres matières premières d'une importance stratégique évidente. L’Indochine est extrêmement riche en riz, caoutchouc, charbon et minerai de fer. Sa situation en fait la clef stratégique de tout le Sud-Est asiatique. 

Pendant 11 ans, les États-Unis, prenant le relais de l’armée française, utilisent tout leur arsenal militaire y compris des armes chimiques pour venir à bout d’un mouvement révolutionnaire nationaliste d’indépendance. La plus longue guerre dans laquelle se sont embarqués les États-Unis causera la mort de plus d’un million de combattants vietnamiens, quatre millions de civils et près de 60000 soldats américains.
Opération Hastings, Vietnam, juillet 1966
1961-1972 : Laos et Cambodge. Bien qu’officiellement ils ne sont pas en guerre avec ces deux pays, les États-Unis y effectuèrent d’incessantes attaques aériennes et d’innombrables massacres de populations.
De mai 1964 à septembre 1969, plus de vingt-cinq mille attaques aériennes ont pris pour cible la plaine de Jars sur laquelle soixante-quinze mille tonnes de bombes ont été larguées, faisant des milliers de morts et de blessés. Des dizaines de milliers de personnes entrèrent dans la clandestinité et la société civile fut complètement détruite.
En 1971, huit cent mille tonnes de bombes furent larguées par les États-Unis sur le Laos, le Cambodge et le Vietnam.


1964 : Panama.  Les Marines qui protègent les intérêts américains du canal de Panama écrasent une révolte visant à nationaliser ce secteur stratégique. Après avoir protégé et utilisé le dictateur panaméen pour leurs attaques contre le Nicaragua sandiniste, les USA s’en débarrassent. 26'000 soldats américains envahissent le pays sous couvert de le faire comparaître devant les tribunaux américains pour trafic de drogue. Des centaines de civils périssent sous les bombardements.
« Panama aux panaméens »
1964 : Brésil. Renversement du président Joao Goulart par un putch militaire soutenu par la CIA et instauration de la dictature du maréchal Castelo Branco.

1964 : Congo. Bombardements pour réprimer la révolte nationaliste de gauche soutenue par l’Organisation de l’Unité Africaine.

1965 : Indonésie. Prétextant une tentative de putsch des communiste pourtant proche du pouvoir de Sukarno, une opération militaire sanglante dont les dirigeants sont téléguidés par la CIA est menée. Des centaines de milliers d’indonésiens sont victimes d’une chasse à l’opposant, la longue et meurtrière carrière de l’homme de paille américain Suharto commence pour culminer au Timor Oriental.

1965 : République Dominicaine. Sous le couvert de l’Organisation des États Américains, les États-Unis interviennent militairement pour contrer une prétendue menace communiste et provoquent un coup d’État contre le président Juan Bosch élu démocratiquement. La bataille de Saint-Domingue fait quelque 10 000 victimes.

1967-69 : Guatemala. Formation des forces armées guatémaltèques du président Julio César Mendez Montenegro par les forces spéciales américaines pour contrer les attaques des rebelles gauchistes.

1970 : Oman. Soutien logistique de la CIA et formation par des conseillers américains, les troupes iraniennes tentent d’envahir le sultanat pour contrer l’insurrection communiste dite Guerre du Dhofar.

1970 : Moyen-Orient. Implication militaire des États-Unis auprès d’Israël dans les guerres qui ont lieu dans cette région du globe.
Manifestation du 1er mai 1973 à Santiago (Chili). "Créer un pouvoir populaire"
1973 : Chili. Suite à la réforme agraire et aux nationalisations, les États-Unis, par l’intermédiaire de la CIA et de la firme ITT, fomentent un coup d’État militaire qui conduit à l’extermination du président élu de gauche Salvador Allende. Des milliers de morts, de femmes et d’enfants enlevés et torturés, et l’installation de la dictature d’extrême-droite du général Pinochet conseillé par la CIA.

1975-1999 : Timor Oriental. Les États-Unis soutiennent sans faillir l’invasion et l’annexion conduite par l’Indonésie de Suharto. Un tiers de la population est décimée en près de 25 années. Alors qu’en 1999 lors d’un référendum, 80% de la population du Timor Oriental choisit l’indépendance, les États-Unis soutiennent les exactions et la terreur de milices téléguidées par l’armée indonésienne qui s’opposent à l’indépendance. Les États-Unis finissent par accepter, sous la pression internationale, l’idée d’une force de maintien de la paix de l’ONU.

1979-1989 : Afghanistan. Opération Cyclone, soutien logistique aux Moudjahidines du commandant Massoud pour contrer l’invasion de l’URSS. Soutien à Oussama Ben Laden appuyé par les services secrets pakistanais, l’ISI, dans le recrutement, la formation et l’envoi de combattants islamistes sur le front afghan.

1980-1990 : Salvador. Les États-Unis s’engagent militairement aux côté des forces gouvernementales, de l’oligarchie au pouvoir et des escadrons de la mort de l’armée salvadorienne pour contrer la guérilla marxiste du FMLN. En 1980, l’archevêque Romero, très populaire chez les pauvres, est assassiné par des hommes proches de la CIA. En dix ans, la guerre civile a fait plus de 100'000 morts.
Funérailles de l’archevêque Romero
1981-1988 : Nicaragua. Les États-Unis n’acceptent pas la série de réformes que les Sandinistes du président Daniel Ortega arrivés au pouvoir en 1979 engagent. Les États-Unis apportent leur soutien aux Contras basés au Honduras. En 1986, le scandale de l’Irangate révèle que le produit financier des ventes d’armes américaines à l’Iran a servi à financer les Contras.

1982-1984 : Liban. Les troupes phalangistes du Liban soutenues par Israël et les États-Unis expulsent et massacrent des Palestiniens.

1983 : Grenade. Opération Urgent Fury, embourbés au Liban, les États-Unis font une démonstration de force en envahissant la minuscule île de la Grenade prétextant de la sécurité de quelques citoyens américains et pour renverser le dirigeant Maurice Bishop suite à son coup d’Etat pacifique contre le régime autoritaire du Premier Ministre Eric Gairy. Huit ans plus tard, le Wall Street Journal qualifie cette démonstration d’« invasion des banques », l’île est devenue un paradis pour la fraude financière et l’évasion fiscale.
Débarquement sur l’ile de Grenade (Operation Urgent Fury, 1983)
1986 : Libye. Lorsque des terroristes non identifiés firent exploser une bombe dans une discothèque de Berlin-Ouest, tuant un soldat américain, la Maison-Blanche ordonna immédiatement des représailles. Khadafi était sans aucun doute responsable de divers actes terroristes, mais il n'y avait absolument aucune preuve qu'il l’aurait été dans ce cas précis.  Reagan décida de frapper un grand coup. Des avions survolèrent Tripoli avec pour mission de bombarder le domicile de Khadafi. Les bombes tombèrent sur une ville surpeuplée, faisant selon certains diplomates en place à Tripoli une centaine de victimes. Khadafi en sortit indemne, mais une de ses filles adoptives fut tuée.

1988 : Iran. Opération Praying Mantis de la marine américaine contre les deux plateformes pétrolières iraniennes, Sassan & Sirri, durant la guerre Iran-Irak et suite aux dégâts de la frégate USS Samuel B. Roberts causés par une mine iranienne.
Sassan et Sirri en flammes
1989 : Philippines. L’aviation américaine prête main-forte aux forces gouvernementales pour contrecarrer un des nombreux coups d’État contre la présidente Corazon Aquino, farouche opposante aux communistes et aux indépendantistes musulmans.

1989 : Panama. Opération Just Cause, le président George H.W. Bush ordonne la prise de contrôle du canal de Panama et renverse le dictateur militaire Manuel Noriega, agent double de la CIA, suite au prétexte de l’exécution d’un soldat américain par des soldats panaméens.

1991 : Irak. Allié précieux des États-Unis dans la région durant de longues années, le dictateur Saddam Hussein envahit le Koweït sans en référer à la superpuissance. Les États-Unis, n’acceptant pas de perdre le contrôle d’une partie des ressources pétrolières du Golfe, déclarent la guerre à l’Irak en janvier 1991 et mettent en place une coalition militaire internationale qui, avec le soutien de l’ONU, libère le Koweït. L’Irak est placé sous embargo. 

Le Baltimore Sun du 30 mai 1994 annonçait :
« L’année prochaine, les États-Unis produiront pour la première fois plus d'avions de combat pour les marchés extérieurs que pour le Pentagone lui-même. À l'évidence, les États-Unis ont définitivement ravi à l'Union soviétique le titre de champion du monde des ventes d'armes. Soutenue par l'administration Clinton, l'industrie américaine de l'armement a connu l'an dernier sa meilleure année de toute son histoire en termes d'exportation.» 

1993-1994 : Somalie. Fiasco des opérations Restore Hope I et II, en appui à l’ONU, pour mettre fin à la guerre civile du seigneur de guerre Mohamed Aidid.
L’hélicoptère MH-60 Black Hawk, touché par un tir de roquette, Mogadiscio 1993
1994 : Haïti. Ayant occupé Haïti de 1915 à 1934 puis soutenus les deux effroyables dictatures de François et Jean-Claude Duvalier de 1957 à 1986, les États-Unis se montrent favorables au renversement par coup d’État, en 1991, contre le dictateur Raoul Cédras remplacé par le le président en exil Jean-Bertrand Aristide escorté par 22000 soldats américains. Parmi les militaires impliqués dans le coup d’État, le colonel François qui a été formé, comme les dictateurs latino-américains Noriega et d’Aubuisson, dans la même académie militaire américaine. Trois ans plus tard les États-Unis interviennent militairement pour remettre en selle le président déchu.

1995 : Yougoslavie. Bombardements en Bosnie-Herzégovine en soutien aux forces armées de l’ONU/OTAN.

1996 : Somalie. Soutien de la CIA dans l’assassinat de Mohamed Aidid.

1998 : Irak. Les États-Unis et l’Angleterre reprennent leurs bombardements sur l’Irak et se fixent comme objectif l’élimination physique de Saddam Hussein et la mise en place d’un gouvernement de remplacement.
Bombardements sur Bagdad
1998 : Soudan. Opération Infinite Reach, en riposte aux attentats terroristes contre les ambassades américaines de Nairobi au Kenya et de Dar-es-Salaam en Tanzanie, l’armée américaine détruit un complexe pharmaceutique d’Al-Shifa supposé servir de lieux de production d’armement chimique à des fins terroristes.

1998 : Afghanistan, Opération Infinite Reach, bombardements massifs par la marine américaine de quatre camps d’entrainement dont Al Badr, El Farouq et Zawhar Kili, dirigés par Oussama Ben Laden, ex-agent de la CIA, lors d’un sommet de hauts responsables de plusieurs milices islamistes. L’attaque américaine provoqua la mort de cinq agents secrets pakistanais de l’ISI.



Bombardements sur l’Afghanistan
1998 : Timor Oriental. Soutien logistique à l’ONU pour l'indépendance.

1999 : Yougoslavie. Au mois de mars, sous l’impulsion des États-Unis, l’OTAN bombarde le Kosovo et la Serbie ou s’opposent l’Armée de Libération du Kosovo qui depuis 1998 mène des opérations de guérilla et les forces de polices serbes qui, de leur côté, prennent en otage les populations civiles. Des centaines de bombes à uranium appauvri sont testées par les États-Unis.
11 septembre 2001 : Début de la Guerre contre le Terrorisme. Lancement de l’opération Enduring Freedom à l’échelle du globe.

2001 à nos jours : Afghanistan. Opération Active Endeavour, suite aux attentats du 11 septembre attribués à l’organisation Al-Qaïda dirigée par Oussama Ben Laden, les États-Unis forment une coalition internationale, implantent des bases au Pakistan et bombardent massivement le pays. Les Taliban sont renversés. Les États-Unis ne parviennent pas à imposer leur « protégé » (l’ancien roi), un gouvernement de transition est mis en place. Les prisonniers de guerre se voient déniés par les États-Unis de leurs droits internationaux reconnus par les conventions internationales, certains sont déportés sur la base militaire américaine de Guantanamo à Cuba et subissent un régime d’exception contraire aux principes internationaux et à la législation américaine elle-même. Derrière ces événements, les États-Unis légitiment leur allié dictateur du Pakistan, assurent peu à peu leur mainmise sur le transit des ressources naturelles régionales.

2002 : Irak, Iran et Corée du Nord. Les États-Unis placent ces pays au nombre des composantes de l’Axe du Mal, la nouvelle doctrine militaro-mystique de mise en place de "guerres préventives"  contre tous ceux qui ne s’alignent pas sur les États-Unis.

2002 : Phillipines. Opération Enduring Freedom, soutien économique et militaire au gouvernement philippin contre les guérillas.

2002 : Corne de l’Afrique. Opération Enduring Freedom.

2002 : Géorgie. Opération Enduring Freedom, formation de plusieurs bataillons d’infanterie de l’armée géorgienne dans la vallée du Pankissi.

2002 : Irak. Les États-Unis font pression sur la communauté internationale pour lancer un corps expéditionnaire en Irak visant au renversement de Saddam Hussein, à l’instauration d’un gouvernement favorable à leurs intérêts, à l’obtention des principales parts de marchés de la reconstruction du pays après bombardements, à l’octroi de concessions sur les immenses ressources pétrolières du pays. Fin 2002, les USA et leurs alliés anglais ont massés des dizaines de milliers de soldats sur-équipés sur place, prêts à une offensive.

2003 : Irak. Les États-Unis outrepassent les décisions de l’ONU et envahissent l’Irak dans la nuit du 19 au 20 mars, avec le soutien de l’Angleterre. Un déluge de feu s’abat sur le pays et la population dont déjà près de 500 000 personnes sont mortes en 10 ans du fait du blocus économique (800 missiles Tomahawk, 23 000 bombes à uranium, à fragmentation, mini-nucléaire). Un mouvement mondial d’opposition à la guerre et à l’agression militaire des États-Unis se développe en faveur de la paix et pour le respect du droit international. La majorité des pays de la planète condamnent l’agression américaine contre un pays souverain. Par cet acte les USA ouvre la voie dangereuse et criminelle à la doctrine de la guerre préventive permettant d’attaquer tout pays ne se soumettant pas à la conception impérialiste américaine.

2003 : Sao Tomé-et-Principe. Intervention suite à une tentative de coup d’État militaire contre le président Fradique de Menezes.

2004 : Haïti. Intervention militaire avec l’aide de la France pour chasser le président Jean-Bertrad Aristide.

2004 à nos jours : Pakistan. Début de la guerre du Waziristan contre les nombreux mouvements de Taliban. Bombardements réguliers par des drones de l’armée américaine et de la CIA. 






2004 : Algérie. Soutien militaire au gouvernement dans sa lutte contre le GSPC devenu AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique).

2004 : Kyrghizstan. Opération Enduring Freedom.

2008 à nos jours : Somalie.Bombardements de plusieurs camps islamistes d’Al-Shabaab supposés être liés à Al-Qaïda.

2008-2009 : Palestine. Soutien financier et logistique à l’armée israélienne dont l’envoi de 3000 tonnes de munitions en prélude à l’opération Plomb Durci dans la Bande de Gaza contre le Hamas.

2009 : Le président des Etats-Unis, Barak Obama, reçoit le prix Nobel de la paix.

2009-2010 : Yémen. Bombardements par l’aviation américaine de plusieurs camps de la rébellion zaïdites des Houthis soutenus par l’Iran et en conflit contre le gouvernement yéménite depuis 2004, dit Insurrection de Sa’dah.

2011 : Libye. Sous l’impulsion du président français Nicolas Sarkozy, une coalition de pays est formée avec pour mission la défense des civils. L’arrivée des Etats-Unis dans la coalition fait passer le commandement aux mains de l’OTAN.

L'OTAN déclare que l'aviation a conduit 3 981 sorties dont 1 658 de combat. Mais ce dernier chiffre n'indique pas le nombre de cibles visées. Ainsi, alors qu'au jeudi 21 avril 2011, elle a effectué 152 missions, dont 62 sorties de combat, elle annonce un bilan de sept chars et treize dépôts de munitions détruits.
Au lendemain de la capture et du lynchage de Mouammar Kadhafi, survenue le 20 octobre 2011, l'OTAN annonce qu'elle arrête la mission Unified Protector le 31 octobre 2011.
Le président des États-Unis, Barack Obama, déclare que la disparition de Kadhafi marque « la fin d'un chapitre long et douloureux » pour les Libyens et appelle les autorités à bâtir un pays « démocratique » et « tolérant ». Pour le président français, Nicolas Sarkozy, « la disparition de Mouammar Kadhafi est une étape majeure dans la lutte menée depuis plus de huit mois par le peuple libyen pour se libérer du régime dictatorial et violent qui lui a été imposé pendant plus de quarante ans ».
Alors que la Lybie offrait un des meilleurs niveau de vie du continent Africain, après la chute du colonel Kadhafi, la Libye est marquée par la disparition de tout pouvoir central fort : les nouvelles autorités ne parviennent pas à s'imposer face aux milices armées formées par les ex-rebelles, notamment islamistes.
La Libye, est minée par l'instabilité politique et les menaces de partition, voire d'une nouvelle guerre civile. En juillet 2014, des groupes s'affrontent pour le contrôle de Tripoli, d'autres combattent en Cyrénaïque, pour le contrôle des ressources pétrolières

2011 à ce jour : Syrie. Début 2011, la vague de « protestations populaires » en cours dans le monde arabe atteint finalement la Syrie. Le pays entame alors une grave crise politique et sociale qui dégénère finalement en une guerre civile opposant (liste non exhaustive) République arabe syrienne, armée régulière syrienne, FPLP-CG palestinien, brigade Abou Fadel, quelques éléments du PKK et du Hezbollah avec des soutiens russes, chinois, vénézuéliens, irakiens contre le CNFOR, l'armée syrienne libre, les libyens des Brigade de Tripoli et le Hamas, les Jihadistes d'Al-Nostra, Ahrar al-Sham, Ghouraba Al-Sham et Fatah al-Islam, en partie bénéficiaires du soutien de la Turquie, du Qatar et de l'Arabie Saoudite, et d'un soutien diplomatique des États-Unis, de l'Allemagne, de la France et du Royaume-Uni.
En cas de chute du président Bachar el-Assad, souhaitée par les Etats-Unis, on peut s’attendre à un scenario à la Libyenne : Chaos généralisé et poussée des islamistes.

2013 - 2014: Ukraine. Avec l'UE, les Etas-Unis soutiennent et appuient le renversement du gouvernement en place, certes corrompu, mais issu d'une élection démocratique. Pour ce faire, ils utiliseront comme bras armé, des milices d’extrême-droite au passé plus proche du Nazisme que du combat pour la liberté.
Après le coup d'état, cette extrême-droite bien que minoritaire, entre au parlement.
Le sénateur John McCain et Oleh Tyahnybok, leader nationaliste.
2014 : Gaza. Bien que les Etats-Unis ne soient pas impliqué sur le terrain, ils fournissent armes et munitions aux forces armées Israéliennes. Officiellement il s’agit d’une opération d’auto-défense et de lutte contre les terroristes du Hamas. Pourtant, selon l’ONU, plus de 70% des victimes des bombardements effectués sont des civils.

2014 : Moyen-Orient. Malmenés, humiliés, manipulés, bombardés et exploités, les peuples du Moyen-Orient ne finissent pas de sombrer dans le chaos. Au mois d’août, les Etats-Unis bombardent à nouveau le nord de l’Irak, cette fois pour arrêter la progression du califat auto-proclamé de l’Etat Islamique.
Point de passage à la frontière Irako-Syrienne tenu par der combattants de L’Etat Islamique.
Et malheureusement... to be continued… 


Lectures recommandées et sources:







Images :

http://carlpepin.com/2010/10/06/la-guerre-americano-mexicaine-1846-1848/                   
http://www.librairiemonet.com/blogue/tag/manga-soixante-ans-de-bande-dessinee-japonaise/
http://en.wikipedia.org/wiki/Bombardment_of_Greytown
http://jacqueline-devereaux.blogspot.ch/2011/03/us-marine-corps-bref-historique-1775.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Wounded_Knee
http://www.latinamericanstudies.org/marines-nicaragua.htm
http://panamapoesia.com/9enero.htm
http://brazil-works.com/?m=201210
http://www.gaucherevolutionnaire.fr/?p=379
https://picasaweb.google.com/timor.archives/IndonesianInvasion1975
http://www.csusmhistory.org/atkin008/gallery/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_civile_du_Salvador
http://sharky-fourbees.blogspot.ch/2011/03/gdr-klappspaten-east-german-entrenchi ng.html

http://laststandonzombieisland.com/2012/01/15/operation-praying-mantis-1988-iranian-navy-beat-down/
http://www.thedailybeast.com/articles/2013/10/09/black-hawk-down-s-long-shadow.html
http://forums.sakapfet.com/wbsakapfet/default.asp?action=9&boardid=8&read=36760&fid=37
http://depetris.wordpress.com/category/iran/
http://www.prechi-precha.fr/chaos-en-lybie-les-capitales-europeennes-appellent-leurs-ressortissants-en-urgence/
http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20140612_00489690
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alliance_des_huit_nations#mediaviewer/Fichier:Foreign_armies_in_Beijing_during_Boxer_Rebellion.jpg
http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_hispano-am%C3%A9ricaine
http://www.reddit.com/r/HistoryPorn/comments/1mxk50/american_army_massacres_over_900_unarmed/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mauthausen
http://es.wikipedia.org/wiki/La_Nueve
http://www.internationalist.org/iraklqi200303fr.html
http://www.thebureauinvestigates.com/2012/01/10/analysis-us-drones-to-hit-pakistan-again/
Sources diverses: