lundi 29 novembre 2010

dissolution de l’église

Au début du 20emme siècle, un homme fut considéré par certains de ses pairs comme étant le messie attendu. Il fût reconnu par son église, mais lui-même ne reconnu pas son église et décida de la dissoudre.
Vous trouverez ici le discours où il prononça cette dissolution et en expliqua les raisons.


Ce matin, nous allons discuter la dissolution de l’église.
Beaucoup vont être contents, d'autres en seront affligés.
Mais il ne s’agit pas ici de joie ni de tristesse, puisque cette dissolution est inévitable, comme je vais vous le démontrer.

Peut-être vous souvenez-vous de cette histoire du diable et de son ami :
Ils marchaient dans la rue: et ils aperçurent un homme qui se baissait pour ramasser quelque chose et le mettre dans sa poche.
L'ami dit au diable:
- “ Qu'est-ce que cet homme vient de ramasser ? ”
- “ Un petit bout de Vérité ” répondit le diable.
- “Mauvaise affaire pour vous ! ” remarqua l'ami.
- “Pas du tout répliqua le diable, car je la lui laisserai l’organiser ! ”.

La Vérité est un pays sans chemins, que l'on ne peut atteindre par aucune route, quelle qu'elle soit: aucune religion, aucune secte.

Tel est mon point de vue: et je le maintiens d'une façon absolue et inconditionnelle.

La Vérité, étant illimitée, inconditionnée, inapprochable par quelque sentier que ce soit, ne peut pas être organisée.

On ne devrait donc pas créer d'organisations qui incitent les hommes à suivre un chemin particulier.

Si vous comprenez bien cela dès le début, vous verrez à quel point il est impossible d'organiser une croyance.

Une croyance est une question purement individuelle, et vous ne pouvez ni ne devez l'organiser. Si on le fait, elle devient une religion, une secte, une chose cristallisée, morte, que l'on impose à d'autres.

C'est ce que tout le monde essaie de faire. La Vérité est ainsi rétrécie et transformée en un jouet pour ceux qui sont faibles, pour ceux dont le mécontentement n'est que momentané.

La Vérité ne peut pas être rabaissée au niveau de l'individu, mais c'est bien plutôt l'individu qui doit faire l'effort de s'élever jusqu' à elle.
On ne peut pas amener dans la vallée le sommet de la montagne. Si on veut l'atteindre, il faut prendre par la vallée, grimper les pentes raides, sans craindre le danger des précipices. Il faut monter vers la Vérité: elle ne peut pas être abaissée vers vous, organisée pour vous.

Si c'est par son organisation qu'une idée vous a intéressé, cela prouve que l'intérêt n'était ici qu'extérieur.
L'intérêt qui ne naît pas de l'amour de la Vérité pour elle-même est sans valeur.
L'organisation devient un cadre: pour la commodité des membres qui s'y insèrent. Ils ne s'efforcent plus vers la Vérité, vers le sommet de la montagne, mais ils se creusent une niche confortable dans laquelle ils se placent, ou se font placer, pensant qu'ainsi l'organisation les conduira à la Vérité.

Voilà la première raison, pour laquelle, à mon point de vue, l’église doit être dissoute.

Malgré quoi, vous allez probablement fonder quelque autre Ordre ; vous continuerez à appartenir à d'autres organisations qui cherchent la Vérité.

En ce qui me concerne je ne veux appartenir à aucune organisation. Il est bien entendu qu'il ne s'agit pas ici des organisations matérielles, mécaniques, qui sont utiles, et même indispensables comme par exemple, si je prends un train pour me mener à Londres, ou si j'emploie la poste ou le télégraphe. Toutes ces choses ne sont que des machines, elles n'ont absolument rien à voir avec la spiritualité.

Je le répète, aucune organisation ne peut conduire les hommes à la vie spirituelle.

Si l'on crée une organisation dans ce but, elle devient très vite une béquille, une entrave qui mutile l'individu, et l'empêche de grandir, d'établir sa personnalité unique: laquelle réside dans la découverte, pour lui-même, de cette vérité, absolue, inconditionnée.

Telle est la seconde raison pour laquelle j'ai décidé puisque je me trouve être le chef de l’église, de la dissoudre.

Personne n'a pesé sur ma décision.

Il n'y a rien là de tellement extraordinaire puisque je ne veux pas de disciples.
Dés le moment que l'on suit quelqu'un, on cesse de suivre la Vérité.

Je ne me préoccupe pas de savoir le cas que vous faites de ce que je dis. Je veux faire une certaine chose dans le monde, et je la ferai avec une invariable fixité de concentration. Je ne veux m'occuper que d'une seule chose essentielle: libérer l'homme.

Le libérer de toutes les cages, de toutes les craintes, et non pas au contraire fonder de religion, ni de secte, ni proposer de nouvelles théories philosophiques.

Vous allez naturellement me demander pourquoi je parcours le monde en parlant.
Je vais vous le dire.

Ce n'est pas pour être suivi, ce n'est point par le désir de me composer un groupe spécial de disciples choisis.
Les hommes aiment tellement à se distinguer de leurs semblables, fût-ce par les différences les plus ridicules, les plus mesquines, les plus absurdes!
Cette absurdité, je ne veux pas l'encourager. Je n'ai pas de disciples, je n'ai pas d'apôtres: ni sur terre, ni dans le domaine de la spiritualité.

Ce n'est pas non plus le désir de l'argent ni de la vie confortable qui me mène. Si je voulais avoir une vie confortable, je n'irais pas dans des camps, ni dans des pays humides. Je parle en toute franchise, car je désire que ces choses soient établies clairement une fois pour toutes. Je ne veux pas continuer, d'année en année, des discussions enfantines.

Un journaliste qui m'interviewait trouvait extraordinaire de dissoudre une organisation composée de milliers et de milliers de membres.
Il disait: « Que ferez-vous ensuite? Comment vivrez-vous? Vous n'aurez plus personne pour vous suivre, on ne vous écoutera plus. »

Eh bien moi je vous dis: S'il n'y a que cinq personnes qui veuillent entendre, qui veuillent vivre, dont les visages soient tournés vers l'éternité ce sera suffisant. A quoi cela sert-il d'avoir des milliers de personnes ne comprenant pas, définitivement embaumées dans leurs préjugés, ne voulant pas la chose neuve, originale, mais la voulant traduite, ramenée à la mesure de leur individualité stérile et stagnante?

Je vous parle avec une certaine violence, mais je vous prie de bien m'entendre, ce n'est pas par manque de compassion. Si vous allez consulter un chirurgien, n'est-ce pas une bonté de sa part de vous opérer, même s'il vous fait mal?

C'est ainsi que, si je vous parle sans détours, ce n'est point par manque d'amour, au contraire.

Comme je vous l'ai déjà dit, je n'ai qu'un but: Rendre l'homme libre, l'inciter à la liberté, l'aider à s'affranchir de toutes les limitations, car cela seulement lui donnera le bonheur éternel, la réalisation inconditionnée du soi.

C'est précisément parce que je suis libre, inconditionné, intégral, parce que je suis la Vérité: non point partielle, ni relative, mais entière, la Vérité qui est éternelle, c'est pour cela que je désire que ceux qui cherchent à me comprendre soient libres. Et non pas qu'ils me suivent, non pas qu'ils fassent de moi une cage qui deviendrait une religion, une secte.

Ils devraient plutôt s'affranchir de toutes les craintes ; de la crainte des religions, de la crainte du salut, de la crainte de la spiritualité, de la crainte de l'amour, de la crainte de la mort, de la crainte même de la vie.

Comme un artiste qui peint un tableau parce que c'est son art qui est sa joie, son expression, sa gloire, son épanouissement, c'est ainsi que j'agis, et non pas pour obtenir quoi que ce soit de qui que ce soit.

Vous êtes habitués à l'autorité, ou à l'atmosphère de l'autorité: vous attendez d'elle de vous faire accéder à la vie spirituelle. Vous croyez, vous espérez, qu'un autre, par des pouvoirs extraordinaires, un miracle, va vous transporter dans la région de la liberté éternelle, qui est le Bonheur. Toute votre conception de la vie est basée sur cette croyance.

Voici plusieurs années que vous m'écoutez sans que, à part quelques exceptions, aucun changement se soit produit en vous.
Analysez bien ce que je dis, avec un esprit critique, afin de comprendre pleinement, profondément.

Lorsque vous demandez à une autorité de vous mener à la vie spirituelle, vous êtes automatiquement obligé de construire une organisation autour de cette autorité. Et par le fait même de cette organisation, vous voilà prisonnier comme dans une cage.

Si je parle avec cette franchise, pensez bien que je ne le fais point par dureté, ni par un excès d'ardeur dans la poursuite de mon but, mais parce que je veux que vous me compreniez, car enfin c'est pour cela que vous êtes ici, et nous perdrions notre temps si je n'expliquais pas clairement, d'une façon décisive, mon point de vue.

Pendant 2000 ans, vous avez tout préparé pour cet événement:
La Venue de l'instructeur du monde.

Pendant 2000 ans, vous vous êtes organisés, vous avez attendu quelqu'un qui vienne apporter une nouvelle joie à votre esprit et à votre coeur, encourager et transformer votre existence, vous donner un autre entendement, vous élever à un plan supérieur de la vie, vous rendre libres enfin - et maintenant, voyez ce qui se passe! Considérez, raisonnez avec vous mêmes, cherchez si cette croyance vous a rendus différents - et je ne vous parle pas de cette différence, toute superficielle, qui consiste à porter des insignes: détail tout à fait mesquin et absurde.

Cette croyance a-t-elle balayé en vous toutes les choses non essentielles de la vie?

Il n'y a ici qu'un critérium: de quelle façon êtes-vous plus libres, plus grands, plus dangereux à l'égard de toutes les sociétés basées sur tout ce qui est faux et non essentiel ?

En quoi les membres de cette église se sont-ils transformés?

Comme je l'ai dit, vous avez tout préparé pour moi pendant 2000 ans ; Il m'est égal que vous croyiez que je sois ou non l'Instructeur du Monde.
Cela est sans aucune importance.

Comme membres de l’église, vous avez donné votre sympathie et votre énergie parce que vous admettiez que j’étais l'instructeur du Monde, partiellement ou totalement, totalement pour ceux qui cherchent en toute bonne foi, et partiellement pour ceux que satisfont leurs propres demi vérités.

Donc, vous avez tout préparé pendant 2000 ans: voyez cependant combien de difficultés se trouvent encore sur la voie de votre compréhension, combien de complications, combien de choses mesquines.

Vos préjuges, vos craintes, vos autorités, vos églises, anciennes et nouvelles, toutes ces choses, je le maintiens, sont des obstacles à la compréhension.

Je ne peux pas vous parler plus clairement. Je ne veux pas que vous acceptiez mon opinion, mais que vous me compreniez.
Cette compréhension est nécessaire parce que votre croyance n'a pas suffi pour vous transformer, mais qu'elle vous a seulement compliqués, et parce que vous n'êtes pas désireux d'envisager les choses telles qu'elles sont. Vous voulez avoir des Dieux à vous: de nouveaux Dieux au lieu des anciens, de nouvelles religions au lieu des anciennes, de nouvelles formes au lieu des anciennes, tous également sans valeur, tous des barrières, des limitations, des béquilles.
Car vous en êtes là.

Au lieu des anciennes différences spirituelles, vous en avez de nouvelles, de nouvelles formes d'adoration, au lieu des anciennes.
Vous dépendez tous, pour votre vie spirituelle, de quelqu'un d'autre, pour votre bonheur de quelqu'un d'autre, et, bien que vous ayez tout préparé pour moi pendant 2000 ans, lorsque je viens vous dire qu'il faut rejeter tout cela et chercher en vous mêmes l'illumination, la gloire, la purification, l'incorruptibilité du soi, pas un de vous n'accepte de le faire.
Ou du moins très peu, très peu.

Dans ces conditions, quel besoin d'organisation?
Que ferais-je d'une suite de gens insincères, hypocrites, moi l'incorporation de la Vérité? Encore une fois, je ne veux rien dire de dur ou de peu charitable, mais nous en sommes à un point où il faut regarder les choses en face.

J'ai dit, l'année dernière, que je n'acceptais aucun compromis
Bien peu alors m'ont compris.
Cette année, je ne laisse subsister aucun doute. Je ne sais pas combien de milliers de personnes à travers le monde ont tout préparé pour moi pendant 2000 ans, et maintenant ils ne veulent pas écouter, sans réserves, ce que je dis.
Alors, à quoi bon une organisation?

Je le répète, mon dessein est de faire des hommes inconditionnellement libres, car je maintiens que la vie spirituelle consiste uniquement dans l'incorruptibilité du soi, qui est éternel; qu’elle est l'harmonie entre la raison et l'amour. Cela, c'est la Vérité absolue, inconditionnée, la Vérité qui est la Vie elle-même.

Je veux donc délivrer l'homme, et qu'il se réjouisse comme un oiseau dans le ciel clair, sans fardeau, indépendant, extatique au milieu de cette liberté.

Et moi, pour qui vous avez tout préparé pendant ces 2000 ans, je vous dis qu'il faut vous affranchir de toutes ces choses, de toutes vos complications, de tout vos empêtrements.

Et pour cela, vous n'avez nul besoin d'une organisation basée sur une croyance d'ordre spirituel.

A quoi bon une organisation pour cinq ou dix personnes dans le monde, pour cinq ou dix personnes qui comprennent, qui luttent, qui ont rejeté toutes les mesquineries?

Et quant aux faibles, aucune organisation ne peut les aider à trouver la Vérité, il faut qu'ils la trouvent en eux: elle n'est ni loin ni près ; elle est éternellement là.
Encore une fois, aucune organisation ne peut nous rendre libres. Rien, ni personne, du dehors, n'en est capable: vous n'y parviendrez ni par un culte officiel, ni par l'immolation de vous-mêmes pour une cause quelconque, ni par l'accomplissement d'aucune œuvre.

Vous employez une machine à écrire pour votre correspondance, mais il ne vous vient pas à l'esprit de la mettre sur un autel pour l'adorer.

Eh bien; c'est cela que vous faites lorsqu'une organisation devient par elle-même votre principal intérêt.
- “ Combien de membres contient votre ordre? ”
Voilà la première question que me posent les reporters.
- “ Combien de personnes vous suivent ? Par leur nombre, nous jugerons si ce que vous dites est vrai ou faux. ”
Je ne sais pas combien ils sont ; je ne m'occupe pas de cela.
Comme je l'ai dit, s'il y avait un seul homme délivré, ce serait assez.

Vous gardez l'idée que seules certaines personnes détiennent la clef du Royaume du Bonheur.
Mais personne ne la détient.
Personne n'en a l'autorité.
Cette clef se trouve dans votre propre moi, et c'est seulement dans le développement, dans la purification et dans l'incorruptibilité de ce moi, que réside le Royaume de l'Eternité.

Ainsi vous verrez combien est absurde tout cet édifice que vous avez construit en cherchant une aide extérieure, et faisant ainsi dépendre des autres ce confort, ce bonheur, et cette force que vous ne pouvez trouver qu'en vous mêmes.
Donc à quoi bon une organisation ?

Vous êtes habitués à ce que l'on vous dise combien vous êtes avancés, quel est votre degré spirituel.
Que c'est puéril !

Sinon vous, qui donc peut vous dire si vous êtes beau ou laid intérieurement ?
Si vous êtes incorruptible?

Allons, ce n'est pas sérieux.
A quoi bon une organisation?

Mais ceux qui vraiment désirent comprendre, qui s'efforcent de trouver ce qui est éternel, sans commencement ni fin, ceux-là marcheront ensemble avec une plus grande ardeur, une plus grande intensité, et seront un danger pour tout ce qui n'est pas essentiel, pour les irréalités, pour les ombres.

Et ils se concentreront. Ils deviendront la flamme, parce qu'ils auront compris.
C'est ce corps qu'il nous faut créer, et tel est mon dessein.
A cause de cette vraie compréhension, il y aura la vraie amitié.
A cause de cette amitié, que vous ne semblez pas connaître, il y aura la vraie coopération de la part de chacun.
Et cela, non pas à cause d'une autorité, ni à cause d'un salut, ni à cause d'une immolation pour un idéal, mais parce que vous aurez vraiment compris, et que, par conséquent, vous serez capable de vivre dans l'éternel.

C'est là une plus grande chose que tous les plaisirs, que tous les sacrifices.

Voilà donc quelques-unes des raisons qui m'ont fait prendre cette décision, après des années d'un examen attentif.
Ce n'est pas à la suite d'une impulsion momentanée. Je n'ai été persuadé par personne, je ne me laisse pas persuader en de telles circonstances.

Je n'ai pensé qu'à cela, avec soin, avec patience, et j'ai décidé de dissoudre l'église, puisque je me trouve en être le Chef.

Vous pouvez former de nouvelles organisations et attendre quelqu'un d'autre ; je ne m'en occuperai pas, je ne veux pas créer de nouvelles cages, ni de nouvelles décorations pour ces cages.

Mon seul souci est de délivrer les hommes, de les rendre libres, libres d'une façon inconditionnelle, absolue…

vendredi 30 juillet 2010

En 2020, nous aurons tous 10 ans de plus!

En 2020, nous aurons tous 10 ans de plus, la plupart des présidents et gouvernements actuels auront changé, et probablement la face du monde ne sera guère changée. Peu de chance que l'on soit parvenu d'ici là à ramener à un niveau supportable toutes les inégalités des 7,5 milliards de terriens en matière d'alimentation, santé, niveau de vie...

Une chose pourrait avoir changé la face du monde d'ici 2020, et c'est le pétrole. On se déchire sur la question, mais il est très probable qu'en 2020, nous soyons dans le fameux plateau (plus ou moins ondulé) de production du pétrole. Qu'on le veuille ou non, notre planète fonctionne avec du pétrole en veux-tu en voilà (quasiment) : produire nos denrées alimentaires, les garder au frais, les transporter, construire nos maisons, les garder au chaud/froid, nous soigner, nous vêtir.

En 2020, il y aura toujours du pétrole et encore près de 100 millions de barils par jour, certes, mais on en voudra alors 101 Mb.
Alors 2 options :

Option 1.
Jusqu'en 2019, nous n'avons rien changé par rapport à aujourd'hui. Alors en 2020, il manque du pétrole pour tous ceux qui en veulent, il est trop tard pour construire des centrales nucléaires, des centrales au bois et innover, les prix jouent au yoyo, mais cette fois l'OPEP ne peut vraiment pas produire plus, les états riches se servent d'abord, les états pauvres n'en n'ont pas les moyens, les famines, épidémies et guerres civiles éclatent, les états qui le peuvent se déclarent la guerre, la crise économique est cette fois insoluble puisqu'il ne peut y avoir de reprise économique sans carburant dans les usines. Et bien sûr le facteur 4 (réduction par 4 des émissions de gaz à effet de serre avant 2050) n'est pas en voie d'être atteint, donc les réfugiés climatique sont nombreux. Entre autres réjouissance.

Option 2.
En 2010, un déclic se produit (une sécheresse mondiale pire qu'en 2003 ? un choc pétrolier ou ue marée noire de plus ?), les habitants des pays industrialisés descendent dans la rue par millions (coordonnés via facebook sans doute !) pour réclamer la sobriété énergétique et la table rase de la surpuissance de l'économie mondialisée. Les chefs d'états et de gouvernements sont au pied du mur, les uns sautent, les autres s'engagent : à Cancun (Mexique), au sommet pour le climat fin 2010, tous les participants (tous pays confondus) s'accordent pour des mesures fortes. Elles ne font pas plaisir à tout le monde, mais les démocraties sont en danger, il faut avancer. Ces mesures contraignent tous les acteurs économique (privés et publics) à organiser les territoires pour économiser l'énergie. : les villes sont ré-équilibrées, les campagnes sont équipées, les citoyens font des efforts de colibri mais à 7,5 milliards, ça pèse, les entreprises investissent leurs bénéfices dans ces mesures, les guerres s'arrêtent (on peut rêver non ?) pour mettre à contribution la main d'œuvre à ces chantiers, les marchés financiers convergent vers les investissements nécessaires à cet effort. Alors en 2020, le plateau de production de pétrole est là. Mais la vie s'est organisée : on travaille, on mange, on se divertit dans un rayon de 100 km au quotidien. Les échanges mondiaux redeviennent un peu rares, mais on peut quand même traverser les océans de temps en temps, et internet (ou son petit frère) est toujours là et les échanges entre les peuples du monde se poursuivent.

Quelle option te convient le mieux?

Divines foutaises

Les sectes sont fondamentalement délétères, et voila pourquoi :

1) La malhonnêteté intellectuelle :
Toutes les sectes affirment leurs dogmes sans rien démontrer et compensent leur absence d’arguments par de l’intimidation, directe (menaces physiques, passage à l’acte, je ne citerai pas d’exemples, la liste serait trop longue), ou indirecte : voir point 2).
Cf commentaire de Kamuero.
C’est la différence entre la méthode scolastique et scientifique :
« Le scolastique impose son idée comme une vérité absolue, l’expérimentateur pose au contraire son idée comme une question qu’il confronte à chaque instant à la réalité au moyen de l’expérience. » Claude Bernard 1865.

2) La manipulation :
Je pense que ces sectes ont été créées par des individus particulièrement charismatiques dans le but (conscient ou non au départ) de manipuler les gens. Le nombre de sectes et courants "religieux" a diminué petit à petit (contrairement aux idées reçues) jusqu’à ce qu’il reste principalement les plus puissantes qui ont pris le nom, plus politiquement correct de religions (dites grandes), et sont devenues de redoutables outils de manipulation des masses, agissant pour le compte de puissants dirigeants religieux et/ou politiques.
Voila les principaux outils de manipulations qu’elles utilisent :

- d’abord et avant tout jouer sur les peurs, que tous ressentent (pour des raisons physiologiques : cf le www.lecerveau.mcgill.ca ) : la mort, la maladie, la solitude.
Et sur les espoirs : vie après la mort, (d’autant plus belle que vous aurez été misérable et soumis de votre vivant), salut, guérison, etc.
D’où l’invention de l’Enfer et du Diable (le bâton), et du Paradis (la carotte).

- en inventant des notions de bien et de mal (il faut bien dire aux gens qui ne savent pas penser par eux-mêmes ce qu’ils doivent faire et ne pas faire, ils risqueraient de se tromper, voire, pire, d’être libres), et surtout de pêché, confession, etc pour faire culpabiliser.
En ce qui concerne le bien et le mal je préfère cette philosophie : “Quand les gens définissent la beauté, la laideur commence. Quand les gens définissent le bien, le mal apparaît." Lao Tseu

- en empêchant les gens de réfléchir : entrée dans la secte dès la naissance, endoctrinement
dès le plus jeune âge alors que l’esprit est le plus malléable (pratique pour que ça se transmette de génération en génération), pratique de rituels lénifiants, extrêmement répétitifs, symboliques et solennels, et repli communautaire (retraites, groupes partageant la même secte : ça permet d’éviter de prendre des sources d’information alternatives), maintien de l’emprise jusqu’à la mort.

- demande d’avoir une foi et une confiance aveugle envers « Dieu », qui, comme il n’est pas là, est représenté par des hommes comme les autres, bien qu’ils essaient de le faire oublier en portant différents déguisements.

- en posant un certain nombre d’interdits, utiles pour réguler les excès (mariage et interdit des rapports avant et en dehors pour éviter les MST, règlements de comptes suite à des jalousies amoureuses, alcool, alimentation grasse / abondante - d’où le porc, le carême / ramadan…). Donc un contrôle qui va jusqu’à votre vie intime.
Le problème c’est que ces interdits sont impossibles à respecter car ces désirs répondent à des nécessités physiologiques. D’où la frustration, la culpabilité, la repentance… qui facilite à son tour la manipulation.

Favoriser une responsabilisation des individus par une autorégulation que chacun adapte librement à lui-même par une compréhension de la physiologie humaine me semble une méthode non seulement plus efficace pour réguler les excès, mais aussi et surtout qui laisse à chacun son libre arbitre, et évite de faire des humains des moutons (ou des esclaves si vous préférez – c’est nettement mieux).

Mais évidemment c’est plus long et difficile de s’instruire et de faire ses choix tout seul (devenir adulte quoi !). C’est tellement moins fatiguant de demander à quelqu’un « de confiance » de nous dire ce qu’on doit faire et penser.

3) L’anthropocentrisme :
Du moins en ce qui concerne les « grandes » religions, créationnistes. Elles placent l’Homme en dehors de la nature, au centre de la « création », qui est à sa disposition (et qui date d’il y a 4000 ans – mais bien sûr….) Après on s’étonne des dérèglements écologiques…
Voir l’Homme comme un animal comme les autres (avec simplement un degré de conscience un peu plus élevé en raison d’une évolution plus importante de son encéphale multicouches), faisant partie d’un ensemble écologique me semble plus sage, et plus à même de nous éviter de scier la branche sur laquelle on est assis.

En ce qui concerne la doctrine elle-même, il me semble que toutes les sectes sont porteuses de messages de paix, d’amour, de tolérance, de charité, etc.
Pas de problème avec ça, c’est magnifique. Et en plus ça donne un beau visage respectable qui permet de faire oublier :
- que ça ne marche pas (au sujet de la tolérance, je rappelle que l’eucuménisme est tout récent et tout fragile, si vous suivez l’actualité récente),
- qu’on peut défendre ces valeurs sans croire. (L’esprit de l’athéisme. Introduction à une spiritualité sans Dieu. André Comte-Sponville, Albin Michel.)
- les points 1), 2) et 3)



Conclusion : malheureusement je pense que les humains ne seront jamais grands, qu’ils auront toujours besoin de ces béquilles, ou plutôt de ce poison, de cette drogue que sont les sectes pour leur faire oublier leurs faiblesses et leur misère.
Je pense qu’ils se trompent de débat : à quoi ça sert de demander « est ce que tu crois en Dieu ? », et de s’entre tuer pour ça. Ce qui compte c’est d’agir selon ses principes (ce qui est beaucoup plus difficile que de dire "je crois en Dieu", et d’aller faire de la présence à la messe).

Personnellement je suis agnostique : je ne sais pas si Dieu existe et je m’en tape : soit il n’existe pas, soit il existe mais n’intervient pas, alors ça revient au même il me semble.

En tout cas, se reposer sur des espoirs fallacieux d’aide divine, à mon sens c’est de la schizophrénie, c’est inutile et dangereux. Je me base sur mon expérience personnelle pour dire ça : la "religion" ne m’a rien apporté de bon, et j’ai mis plusieurs années pour me libérer de ces chaînes (bien que m’a famille n’ait pas une tradition religieuse très forte). Le problème c’est qu’on ne peut s’apercevoir qu’on a été manipulé qu’une fois sorti de la secte, ce qui est extrêmement difficile.
Et ensuite, quand vous vous apercevez que tout ce à quoi vous avez cru, tout ce que vos plus proches parents, en qui vous aviez confiance, vous ont mis dans le crâne est faux, et s’effondre autour de vous, il ne vous reste plus qu’à éviter de sombrer dans l’aigreur et la rancune. Le mieux est à mon avis de se dire que ceux qui vous ont embarqué là dedans sont eux-mêmes des victimes, et que vous devez donc aider les autres à s’en sortir à leur tour.

Je n’ai donc rien contre les adeptes, c’est aux sectes que j’en veux. Car on ne peut pas respecter l’intolérance et la manipulation (« la démocratie se suicide en respectant l’intolérance »).

« Soyez à vous-mêmes votre propre lampe ». Bouddha