jeudi 26 mars 2009

Du répit puis des nouilles

Pour faire écho à mon précèdent post sur le rapport Meadows, je vais reprendre les déclarations de Wang Jian, un économiste Chinois, qui disait :
Article paru dans l’Hebdo (CH) en décembre 2004
« Il existe des entraves réelles à la croissance économique chinoise, qui sont d’ordre externe et non interne. L’an dernier (2003), la Chine a consommé 30 % du pétrole extrait, 30 % de l’acier, 40 % du ciment et 25 % des investissements directs mondiaux. La hausse générale du prix des produits de base a sans aucun doute été tirée par la demande chinoise liée à la forte croissance du pays.
Et ce n’est qu’un début !
Prenons l’exemple de l’acier : l’an dernier, les importations de la Chine en minerai de fer s’élevaient déjà à 150 millions de tonnes (30 % de l’ensemble des exportations mondiales), ce qui avait provoqué un envol des cours, qui avaient plus que doublé. Si l’on considère qu’en 2030 la Chine comptera 1,6 milliard d’individus et que le PIB moyen par habitant s’élèvera à 5 000 dollars, elle utilisera chaque année plus de 300 millions de tonnes d’acier et sa consommation en minerai de fer dépassera les 600 millions de tonnes, soit davantage que les quantités disponibles actuellement sur le marché mondial. La situation est encore plus grave en ce qui concerne le pétrole et les céréales.
A l’heure actuelle, la production pétrolière mondiale avoisine les 4 milliards de tonnes. Aujourd’hui, la part commercialisée de ces ressources représente 1,6 milliard de tonnes, soit 40 % de la production totale. A supposer que cette dernière atteigne 5 milliards, la quantité de pétrole mise sur le marché international pourrait alors s’élever à 2,2 ou 2,3 milliards de tonnes. La consommation de pétrole par habitant dépasse 1 tonne dans les pays industrialisés. Si la Chine, avec ses 1,6 milliard d’habitants, rejoignait leurs rangs, il lui faudrait donc 1,6 milliard de tonnes de pétrole, mais elle ne peut espérer produire elle-même au mieux que 200 millions de tonnes, en raison de ressources limitées. Autrement dit, il lui faudra importer 1,4 milliard de tonnes de pétrole, soit plus de 60 % des ressources disponibles. Pour les autres pays, il restera à peine 900 millions de tonnes, alors qu’aujourd’hui les importations pétrolières des Etats-Unis, du Japon et des pays européens dépassent déjà les 1,2 milliard de tonnes…
La Chine pourra-t-elle vraiment obtenir de quoi satisfaire ses besoins ?
Quand le monde entier prendra conscience des bouleversements que la demande chinoise devrait à terme entraîner en matière d’offre et de demande de produits primaires sur le marché international, des limitations aux importations chinoises de matières premières apparaîtront inévitablement.
A mon sens, la Chine ne pourra poursuivre son développement économique sans subir d’importantes restrictions au niveau mondial que jusqu’en 2010, dans le meilleur des cas. Il lui reste donc cinq à six ans. Si, durant ce laps de temps, la Chine s’impose des contraintes pour freiner sa croissance économique, elle risque de passer à côté d’une phase stratégique offrant de précieuses opportunités. »

Nous sommes en mars 2009 et je tombe sur une dépêche de quelques lignes qui annonce le crash d’un F-22 dans le désert Californien.
Le programme F-22, conçu pendant la Guerre Froide, est accusé par ses détracteurs de ne pas être adapté aux conflits de type guérilla dans lesquels les États-Unis sont engagés, comme en Afghanistan ou en Irak, et pourrait ainsi pâtir des restrictions budgétaires à venir au Pentagone.

L'US Air force défend ce programme en mettant en avant les menaces de conflits plus traditionnels avec des Etats comme la Chine.
L'armée de l'Air américaine a déjà commandé 183 exemplaires de F-22.



Avec la crise actuelle qui a provoqué un ralentissement de la croissance nous avons certainement un peu de répit supplémentaire, mais le mur est bien visible...

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