lundi 23 mars 2009

La croissance, un mal nécessaire?

Dans une voiture quand vous appuyez sur l’accélérateur, vous activez une pompe qui injecte l’essence dans les cylindres. A force d’accélérer, le contenu de votre réservoir est brûlé, puis les résidus de cette combustion sont éjectés via le pot d’échappement. Quand votre réservoir est vide, vous faites le plein et vous repartez.

Dans notre société en crise, qui elle-même fait partie d’un monde dont les ressources ne sont pas inépuisables, estimer que relancer la croissance nous feras sortir de cette crise est un non-sens suicidaire.

Relancer la croissance équivaut à appuyer sur l’accélérateur pour activer toutes les pompes, car ici ce n’est pas que le pétrole que nous allons pomper, mais le charbon, les métaux, le bois, l’eau… ce que nous appelons « les ressources naturelles ».

Relancer la croissance c’est transformer les ressources naturelles en produits de consommation, puis en déchets.

Relancer la croissance c’est appuyer sur l’accélérateur alors que l’on voit déjà le mur au bout de la ligne droite et que nous n’avons plus la distance nécessaire pour freiner et éviter le crash.

Les plus optimistes nous donnent 4 ans pour en prendre conscience et changer de cap, sans pour autant éviter le crash, mais juste de le reporter d’une dizaine d’années… ce sont les plus optimistes !

Globalement, notre civilisation ne devrait pas passer le cap de l’an 2100, je dis civilisation car ce ne sera pas nécessairement la fin de l'humanité, mais une dégradation des conditions et du niveau de vie des survivants qui pourraient ressembler au niveau de vie en Europe avant 1900.

Les personnes qui ont crée ce modèle mathématique de notre civilisation n’ont pas inclus le paramètre « guerre », c'est-à-dire que le crash qui en résulte est du uniquement à des paramètres « naturels » (population globale, superficie cultivable par individu, ressources naturelles restantes, quota alimentaire par personne, production industrielle par tête, capital industriel global, niveau de pollution, …).

La population est donc généralement décimée par des famines massives dues à la pollution industrielle et/ou à l’usure des sols/eau suite à une agriculture intensive, ou à la fin des matières premières non renouvelables.

Il est cependant fort probable que bien avant que la dernière goutte de pétrole ne soit extraite, des luttes pour le contrôle et l’exploitation de cette ressource aient déjà mis à mal l’humanité.

Le rapport Meadows en détail

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